Nous sommes en avril 2015, je reprends mon poste après 3 semaines de vacances, lorsqu’on m’annonce la présence du BIG BOSS et qu’une réunion est prévue à 14h avec l’ensemble du personnel. La rumeur courait déjà depuis quelques mois, mais l’annonce n’en fut pas moins brutale : la boite allait fermer et nous allions nous retrouver au chômage technique dans 4 mois. J’ai dès lors ressenti une sécession de sentiments, de tristesse, de nostalgie, puis de satisfaction. Je compris que cette période était pour moi l’occasion de préparer le projet auquel j’avais réfléchi durant mes vacances. Je débutais un nouveau chapitre : L’écriture …
Ma vie se résume à des rencontres et des opportunités qui s’offrent à moi et que je saisis. J’ai le profil d’une autodidacte, je suis très curieuse et particulièrement pour ce qui concerne la psychologie, la culture, l’anthropologie et grands penseurs de notre air. En bref, je veux comprendre comment tourne le monde dans lequel nous vivons. Professionnellement je ne cherche qu’une seule chose : Acquérir le savoir.
Je fis alors la rétrospective de mon parcours et pris conscience de vouloir immortaliser par l’écriture les moments forts de ma vie. Je voulais m’essayer au interview et créa un groupe Facebook afin d’y publier ces meetings de ces anonymes, ces célébrités locales ainsi que des talents de ma région. En bref, ceux qui font bouger les choses.
» Mon Carnet d’Adresse (PACA) » est né.
MON CARNET D’ADRESSE (PACA)
L’idée fit son chemin. Je réfléchissais à qui serait mon premier invité, il fallait que mes lecteurs puissent comprendre rapidement ma ligne éditoriale. Mon choix se porta sur Selma Ouaslati, elle jouissait d’une très bonne réputation en tant que femme d’affaire et revenait souvent dans les suggestions de partenaires. Elle accepta et nous convenions d’un rdv pour nous prêter à l’expérience.
L’entrevue dura 3h et s’avéra très fructueuse pour 2 raisons :
- Je découvris une femme déterminée et surtout une dirigeante avec une longue et impressionnante expérience. Une figure du leadership très éveillée et professionnelle pour son jeune âge.
- J’éprouvée enfin la satisfaction d’avoir trouvé ma voie. Faire des recherches, trouver le « scoop », préparer des questions, dessiner tout au long de l’interview le profil de mon invité, nouer une relation de confiance, c’était ce que je voulais faire.
Je savais désormais où me diriger.
UN PASSE-TEMPS QUI SE PROFESSIONNALISE
Mes articles se perfectionnaient les uns après les autres, mes lecteurs savaient pourquoi ils étaient là et se mirent à m’envoyer des propositions d’interviews et des sujets à développer, jusqu’à compter 1500 membres. Je proposais désormais deux autres rubriques : Les événements et la critique littéraire.
C’est un ami écrivain qui me proposa de faire la critique de son nouveau roman. J’accepta et cela eu un certain succès, s’en suivi la réception d’autres ouvrages. Je participé aux salons du livre de plusieurs villes avec la collaboration de maisons d’éditions et d’auteurs.
Quant à l’évènementiel, je fis la promotion de plusieurs évènements prestigieux, je co-organisée des projets sur la région et envisagée de me former dans ce domaine pour pouvoir en faire mon métier. J’ai énormément appris de toutes ces expériences comme la gestion du stresse, la rigueur et bien évidemment le leadership.
LA CASSURE
Il m’est encore aujourd’hui difficile de parler de ce passage de ma vie, car une blessure cicatrise avec le temps, mais ne s’efface jamais. Il m’a fallu du temps pour concevoir que l’on puisse saboter mon travail par simple jalousie et surtout admettre que ça puisse venir d’un proche.
Ca commença par le jour où je ne reçu aucune confirmation d’un rdv avec un partenaire média qui devait me permettre d’apporter une meilleure visibilité aux artistes dont je faisais la promotion.
Je reçu des messages de collaborateurs me demandant de m’expliquer sur des accusations portées à mon égard … Des posts injurieux sur les réseaux sociaux, sans parler des menaces à mon encontre. Une association de malfaiteurs s’été déployée avec une charge d’énergie extraordinaire pour des raisons que je n’explique toujours pas.
Je m’adressa à une commissaire de Police qui prit ma déposition et m’expliqua avec beaucoup de regret qu’il était très difficile de lutter contre le harcèlement sur internet.
LE HARCELEMENT : Mon cerveau l’a pris comme une nouvelle agression, je sortais du commissariat déboussolée, la simple idée que des accusations et des rumeurs puissent circuler librement sur le net à mon égard me donnèrent la nausée …
LE SALON DU LIVRE DE MONACO
Je fu invitée le même jour au Méridien de Monaco pour assisté au Salon du livre. Je me souviens de cette dame qui me dit dans l’ascenseur « Quelque soit l’épreuve que vous vivez, sachez que vous êtes simplement dans le creux de la vague ».
Je voulais juste honorer mon rendez-vous avec l’écrivain pour lequel je devais faire une critique littéraire et rentrer chez moi. Ma confiance en moi avait disparu, presque en état de psychose, je me disais que les personnes que j’allais rencontrer avaient surement lu ce qui se disait à mon sujet. Quelle crédibilité aurai-je si c’était le cas? Qu’aurais-je pu répondre? Je rebroussa mon chemin 5 fois, mais fini par décider à ce salon et heureusement !
Quelle fut pas ma surprise de rencontrer des écrivains et des agents disant avoir entendu parler de mon groupe. Mon auteur me parla de sa passion du thriller et les raisons qui l’ont poussé à en écrire un. Je me ressaisi peu à peu, passant ainsi des larmes aux rires.
Déterminée à trouver une solution à ces accusations, je mis dans la confidence mes partenaires et mes lecteurs afin de leurs expliquer la situation, en espérant qu’au final mon honnêteté serait récompensée. Je fus rassurée en apprenant que certains avaient reçu des messages, mais savaient que c’était que pure médisance. Avec beaucoup de recule, je considère cette épreuve comme mon baptême du feu.
LA CHENILLE DEVIENT PAPILLON
Je décidais de réduire la cadence de mes articles pour une fois encore mettre à profit cette période d’accalmie et reprendre les choses en mains. Je synthétisais cette situation en quelques points.
- Comprendre ce qui se passe.
- Admettre que je suis une victime et non la coupable de ce qui m’arrive.
- Accepter la réalité, sortir du déni.
- Se reprendre en mains et trouvé une solution.
- Réagir.
- Transformer une expérience négative en positif.
C’est à partir de ces items que j’ai travaillé un projet sur le harcèlement que je voulais réaliser dans le cadre d’une association que je créa. Ne voulant pas qu’on l’associe à quelque chose d’aussi négatif, j’en parla à des amis qui me soufflèrent l’idée de travailler sur « l’image sur internet et ses conséquences et ceux quelles soient positives ou négatives », le harcèlement serait ainsi une conséquence de l’image sur internet.
Il ne resta plus qu’à trouver un nom à mon association. En pensant à la méthodologie que je voulais mettre en place, je la baptisa REGARDS CROISES. Bonne pioche.
C’est avec beaucoup d’émotions que je vous dis Merci pour votre soutien. Car si j’ai décidé de continuer malgré tout, c’est aussi grâce à vos lectures, vos commentaires, vos suggestions. Et ainsi faire de ce groupe une association, afin de vous présenter de manière plus structurée les artistes de notre si belle région Provence Alpes Côte d’Azur.
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