EPHMERA de Michel Saint Dragon

Présentation de l’auteur

Michel saint dragon est un auteur/ slameur et artiste de scène du 06. Il écrit et joue des pièces de théâtre et anime des lectures publiques.

Présentation du livre

Titre = EPHEMERA
Nom de l’auteur :Michel Vieulle
Genre = poésie / Slam
Editeur = Au pays rêvé

Avis sur le livre

Dès la réception de ce recueil, j’ai arrêté toutes mes lectures en cours. C’est un tourbillon d’émotions où le poète nous prend à témoin, nous interpelle, il se détache parfois de nous pour s’adresser à l’être aimé parti. Nous assistons aussi à sa rencontre avec son LUI du passé, pour affronter ses démons endormis.

La nature joue aussi un rôle important. Les paysages sont redessinés par le cœur de celui qui les lit. La sensibilité est poussée à son paroxysme. Michel écrit finalement une ode à la nature et à l’humain.

Il dépeint un monde remplit de colère, de tristesse, de rébellion, mais aussi d’acceptation et de sérénité. On peut imaginer une voix puissante, assourdissante et vive. Ce recueil m’a fait pensé à celui du poète Rumi, car au-delà du réel, il est aussi poète de l’onirisme et du « soi véritable ». Chacun de nous peut se reconnaitre et mieux affronter ses blessures.

Ce livre est audacieux, puisqu’il mêle à la fois l’oralité du slam et une écriture poétique plus traditionnelle. Il ne se lit pas seulement, IL SE VIT. Je conseille donc une lecture à haute-voix.

Interview

Présente-toi, en quelques mots ?

Je m’appelle Michel Saint Dragon, je suis animateur d’ateliers slam et de poésie. Je propose des spectacles seul ou accompagné de Sophie Passion au violon. Mon recueil de poésie est édité aux éditions du pays rêvé.

Quels sont tes livres préférés ? Qui sont les poètes qui influencent ta poésie ?

Mon livre préféré est Parleur, d’Ayerdhal. J’ai adoré La horde du contrevent et La zone du dehors, de Damasio. Je me souviens de L’éclat du fragment de Bai Chuan, un livre qui m’a percuté.

Toutes les œuvres que j’ai lu influencent ma poésie. J’apprends de chaque livre. J’aime beaucoup Thiéfaine, Ferré, Saez. Gaston Miron est pour moi exceptionnel. Il serait trop compliqué de citer tout le monde.

Ton recueil est assez cathartique ! Pourquoi ?

Ce premier recueil recèle mon parcours de résilience, il a vu le jour après une thérapie de presque dix ans. C’est sans doute pour cela que tu relèves son aspect cathartique. Mais je ne crois pas être sorti de quoi que ce soit après avoir fait ce recueil. C’est un livre qui suit plusieurs trajectoires, difficiles à suivre peut-être pour le lecteur, et je le comprends. J’étais en mal de publication. Il me fallait être édité pour pouvoir me valider.

Tu travailles beaucoup sur les sonorités. Est-ce une volonté de ta part ?

Oui, c’est voulu. L’euphonie est très importante. Mais elle n’est pas la maitresse de mon élan.

Pourquoi avoir décidé de donner une voix à la nature ?

Parce que la nature parle à en moi.

Pablo Neruda définissait la poésie comme insurrection ! Définirais-tu la tienne comme telle ?

Non. Je laisse celles et ceux qui me lisent le soin de définir ma poésie. J’écris parce que ça m’est nécessaire et c’est certainement de ce besoin de reconnaissance que né le désir de publier ce que j’écris. J’essaie de ne pas faire de compromissions. De parler haut et fort.

As-tu des projets d’écriture, des projets pour la scène ?

Oui, mon second recueil nommé « j’écris » est terminé. Je le présenterai à mon éditeur très bientôt. Il est très différent d’Ephemera. J’ai d’autres écrits qui arrivent avec un troisième recueil en phase de finition.

La scène, bien sûr. Je joue dans une pièce de théâtre d’Erwan Quesnel qui s’appelle « Le rédempteur ». Et puis je propose mes spectacles, accompagné de Sophie Passion au violon et bientôt un pianiste, mais chut ! Rien n’est fait à ce sujet.